Etymologie
Le terme « sophrologie » est composé de 3 formants du grec ancien :
- sos qui signifie l’harmonie;
- phren, la conscience;
- logos, l’étude.
Ses principes fondamentaux
Une référence philosophique de la sophrologie est la phénoménologie de Husserl. La sophrologie permet de faire émerger à la conscience des phénomènes qui peuvent être ainsi compris. Les sophrologues la présentent souvent comme une science de la conscience, un art de vivre (la sophrologie se vit, plus qu’elle ne s’apprend, et une philosophie phénoménologique et existentielle. Elle s’appuie sur trois principes:
- Le principe d’action positive (toute action positive dirigée vers la conscience se répercute positivement sur tous les éléments psychiques de l’être) ;
- Le principe du schéma corporel comme réalité vécue ( c’est par la découverte de son corps et de son fonctionnement que les phénomènes psychiques trouvent du sens) ;
- Le principe de la réalité objective ( Le sophrologue se doit d’être conscient de ce qui se passe en lui même pour en tenir compte face à son client).
Définitions(s)
Patrick-André CHÉNÉ, Président de l’Académie de sophrologie caycédienne de Paris la définirait comme:
Synthèse de différents courants qui ont cherché à réconcilier le corps et l’esprit, la sophrologie a vocation à être la science de la conscience et des valeurs de l’existence. Ses sources remontent aux conceptions de la pensée orientale, aux interrogations de la philosophie occidentale. Ses bases théoriques et épistémologiques(1) sont issues d’une étude approfondie de la conscience, de ses niveaux et de ses états. Sa pratique permet avec des protocoles précis d’activer ces différents modes de conscience pour transformer notre attitude face au monde. C’est une véritable révolution ontologique(2) de notre personnalité, qui débouche sur une adaptation plus efficace face aux situations de notre vécu.
La définition établie par le syndicat national des Sophrologues, reconnue par la Fédération Mondiale et proposée par divers dictionnaires, pourrait être :
« École Scientifique utilisant des procédés originaux inspirés de la phénoménologie, dont la pratique régulière proposée par des cliniciens sophrothérapeutes ou sophrologues, peut permettre à chacun de découvrir la possibilité d’exister autrement, d’avoir de nouvelles capacités, dans le respect de ses propres valeurs. »
Définissant la conscience humaine comme « force intégrante des structures psycho-physiques de l’être », cette école possède une épistémologie(1) et une sémantique(2) qui lui sont propres.
La sophrologie clinique ne peut pas se passer de la médecine traditionnelle. Par contre, elle peut en améliorer considérablement les traitements et les résultats.
(1) Épistemologie = Etude des sciences, ayant pour objet d’apprécier leur valeur pour l’esprit humain
(2) Ontologie = Qui relève de l’Etre (c’est à dire l’homme indivisible qui existe)
(3) Sémantique = qui a trait à la signification (le contenu sémantique d’un mot…)
La sophrologie est une thérapie existentielle…
C’est apprendre à vivre mieux, une nouvelle manière de penser. Elle ouvrira l’être humain à un dépassement de lui-même.
La sophrologie permettrait donc de vivre l’instant présent pendant les séances en mettant en suspens le jugement. Le phénomène est vécu sans chercher à comprendre, ni à analyser, et à chaque fois, il sera vécu comme si c’était la première fois…
La sophrologie se définit donc comme la science de la conscience harmonieuse. En ce sens qu’elle s’intéressera à l’étude de la conscience individuelle, dans une approche phénoménologique qui tient compte de l’historicité de chacun.
Comme dans toute thérapie, l’alliance entre patient et thérapeute restera le point clef de la réussite…